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Le post-partum : ce qu’on ne dit pas assez aux jeunes mamans

  • Oksana Loustau-Ponté
  • 22 mai
  • 4 min de lecture

À vous, jeunes mamans ou futures mamans…


Une mère donnant le sein à son bébé et le regardant avec amour

En cette période de Fête des Mères, on célèbre souvent les mamans à travers des bouquets, des poèmes d’enfants ou des sourires sur les photos. Mais on parle rarement de ce que vivent celles qui viennent tout juste de donner la vie. Celles qui sont au cœur d’un bouleversement immense, physique, émotionnel, identitaire.


Le post-partum, ce n’est pas seulement “la suite” de l’accouchement. C’est une vraie traversée, intense, unique, parfois déstabilisante. Et trop souvent, ce que vous ressentez… on ne vous l’a pas dit. Ou alors, pas vraiment.



Alors aujourd’hui, je vous propose de lever un peu le voile. Non pas pour inquiéter, mais pour préparer, normaliser et soutenir. Parce que non, vous n’êtes pas seule. Et parce que vous avez le droit d’être accompagnée, à chaque étape.



Ce qu’on ne vous dit pas toujours sur le post-partum…



1. Ça ne dure pas que les 6 premières semaines


On parle souvent du "retour de couches" comme d’un marqueur de la fin du post-partum, mais en réalité, il peut durer plusieurs mois, voire une année.


Le corps met du temps à se remettre, les hormones fluctuent longtemps, et la vie émotionnelle est en constante adaptation.



2. Vous pouvez aimer votre bébé… et ne pas aimer cette période


On attend de vous que vous soyez heureuse, épanouie, radieuse. Et si vous ne l’êtes pas, la culpabilité s’invite.


Mais aimer son bébé ne signifie pas toujours aimer le post-partum. Vous avez le droit d’être fatiguée, irritable, dépassée, ou même triste. Ce n’est pas un échec, c’est humain.


Et vous savez quoi ?


On ne tombe pas toutes amoureuses de son bébé au premier regard.


Parfois, c’est le coup de foudre.

Parfois, il faut du temps pour tisser le lien, pour apprendre à connaître ce petit être, pour s’apprivoiser mutuellement.


Cela ne fait pas de vous une mauvaise mère. Cela fait de vous une mère humaine.

Vous avez le droit de ne pas tout aimer. De douter. D’avoir besoin d’air.



3. Votre corps a changé – et ce n’est pas toujours simple à accepter


Le ventre, les seins, le périnée, le sommeil, la libido : tout peut être chamboulé.


Certaines retrouvent leur corps d’avant rapidement, d’autres non. Et chaque parcours est valable.

Il est essentiel de prendre soin de soi avec douceur et bienveillance, sans pression ni comparaison.



4. La solitude peut être forte, même entourée


On peut avoir un compagnon, une famille, des amis… et pourtant se sentir profondément seule.

Car personne ne vit ce que vous vivez de l’intérieur. C’est pour cela qu’il est important de parler, d’échanger avec d’autres mamans, votre sage-femme, une-e thérapeute...


Vous avez le droit de dire que vous avez besoin d’aide.



5. Le baby blues passe… mais parfois, il se transforme en dépression du post-partum


Les pleurs, les doutes, l’irritabilité ou l’angoisse peuvent faire partie du post-partum, et c’est souvent temporaire. Mais si ces sensations persistent ou sont particulièrement intenses, il est essentiel de vous écouter et de ne pas les laisser s’enraciner sans aide.


Le baby blues, que vivent jusqu’à 8 femmes sur 10 juste après l’accouchement, c’est cette boule d’émotions fortes qui passe en général au bout d’une dizaine de jours. C’est dur, c’est normal, et ça s’estompe.


Par contre, la dépression du post-partum touche environ 10 à 20 % des mamans. C’est une tristesse plus profonde, une grande fatigue, des troubles du sommeil ou de l’appétit qui durent plus longtemps. Si vous vous reconnaissez, sachez que vous n’êtes pas seule.


Demander du soutien, c’est un acte de courage et surtout un pas vers un mieux-être.

Vous méritez d’être accompagnée avec douceur, parce que prendre soin de vous, c’est aussi prendre soin de votre bébé.



6. Mais, au milieu du chaos… il y a aussi de petits trésors


Même si le post-partum peut ressembler à une tempête, il y a aussi des petits moments qui réchauffent le cœur. Un regard profond, une mini-sieste en peau à peau, un fou rire inattendu, un câlin silencieux… Des instants tout simples, mais qui font du bien.


Ils ne font pas tout oublier, non. Mais ils soufflent un peu d’air, ils apaisent, ils donnent du sens au chaos. Ces bulles-là, on ne les attend pas toujours — mais quand elles arrivent, elles valent de l’or.


Alors quand elles se présentent, attrapez-les, savourez-les, même brièvement. Elles vous rappellent que vous avancez, même les jours flous.



En cette Fête des Mères…

Si vous êtes une jeune maman, ce message est pour vous.


Une mère qui dort assise sur son canapé avec son bébé contre elle

Peut-être que ce jour ne ressemble pas à ce que vous aviez imaginé. Peut-être que vous êtes fatiguée, émue, un peu perdue… et c’est ok.


On parle souvent de la maternité comme d’un bonheur évident, mais on oublie parfois à quel point elle peut aussi être bouleversante et déroutante.


Aujourd’hui, je veux vous rappeler une chose essentielle : vous êtes une maman, oui, même dans le doute, même sans le fameux “instinct maternel”, même si vous avez besoin d’aide.


Mais vous êtes aussi une femme, avec vos rêves, vos envies, vos forces et vos fragilités. Vous êtes une personne entière, bien au-delà de ce rôle, avec le droit d’exprimer vos émotions et de prendre soin de vos besoins.


Et vous méritez d’être soutenue, vraiment.



Et si on préparait la tempête… bien avant ?


On pense souvent qu’il faut attendre l’arrivée du bébé pour se préparer à “l’après”. Et pourtant, il est tout à fait possible – et précieux – de poser des bases solides dès le désir d’enfant.


Créer un environnement émotionnellement stable, construire une communication saine dans le couple, questionner ses attentes, anticiper les besoins de soutien (matériel, émotionnel, logistique) : tout cela peut se faire avant même la grossesse, puis tout au long de celle-ci.


S’y préparer en douceur, c’est aussi penser à soi, à ses repères, à son équilibre, et pas uniquement à la chambre du bébé ou à la valise de maternité.


Et surtout, n’oubliez pas : L’accompagnement ne s’arrête pas à l’accouchement. C’est souvent après que le besoin d’écoute, de présence et d’outils devient le plus fort.



Besoin d’en parler ?


Si vous ressentez le besoin d’un espace d’écoute, sans pression ni jugement, je suis là. En visio ou au cabinet, les séances s’adaptent à votre rythme et à ce que vous vivez.


Prendre soin de vous, c’est déjà prendre soin de votre bébé.



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